Généralités
Le gestionnaire du parc doit être en mesure de démontrer qu'il répond à l'un des critères permettant de bénéficier d'une exception.
À noter
L'obligation ne s'applique pas aux parcs de stationnement intégrés à un bâtiment : parcs intérieurs et souterrains.
Le gestionnaire du parc de stationnement doit justifier par une attestation que les conditions prévues pour bénéficier d'une exception sont réunies.
Cette attestation comprend, en plus des éléments qu'il estime nécessaire de produire, un résumé non technique.
Voici les différentes conditions permettant de bénéficier d'une exception.
Coûts excessifs des travaux
Coûts excessifs au regard de la valeur du parc
L'obligation d'installation des dispositifs n'est pas applicable aux parcs de stationnement pour lesquels il est démontré que leur installation est impossible en raison de coûts totaux hors taxe des travaux nécessaires ayant un caractère excessif.
Le caractère excessif du coût des travaux est établi par le dépassement d'un rapport entre le coût total hors taxe des travaux nécessaires au respect de cette obligation et :
Soit le coût total hors taxe des travaux de création, ou de rénovation, de ce parc en l'absence de mise en œuvre de cette obligation
Soit la valeur vénale de ce parc au jour de la demande d'exonération, lorsqu'il s'agit d'un parc existant et que les travaux ont pour seul objectif de satisfaire à cette obligation.
Connaître le calcul des coûts de travaux à prendre en compte pour établir le caractère excessif.
Le coût des travaux couvre, notamment, les éléments suivants :
Fourniture des équipements et des matériaux. Dans le cas d'ombrières comportant des panneaux photovoltaïques, ces coûts peuvent comprendre la provision passée pour le renouvellement des onduleurs.
Installation et mise en œuvre
Réalisation des raccordements éventuels
Dans le cas d'un parc de stationnement existant, les coûts liés à l'adaptation du parc de stationnement lorsqu'ils sont nécessaires pour la réalisation de l'obligation
Travaux nécessaires pour surmonter la difficulté technique, y compris lorsque ces travaux sont induits par le respect d'une réglementation.
Lorsqu'il est supporté par le gestionnaire du parc de stationnement, le coût des travaux liés à l'installation des ombrières à prendre en compte est diminué des revenus actualisés pouvant être obtenus par la vente de l'électricité produite durant 20 ans. Ces revenus sont déterminés sur la base d'une évaluation du productible de l'installation et des mécanismes de soutien à la production d'électricité en fonction du taux d'actualisation.
Lorsque le coût des travaux est supporté par un tiers-investisseur, le coût des travaux liés à l'installation d'ombrières correspond au reste à charge éventuellement demandé par le tiers-investisseur au gestionnaire.
Pour que le caractère excessif du coût des travaux soit avéré, ce rapport doit dépasser 10 %.
Coûts compromettant la viabilité économique du gestionnaire du parc
L'obligation d'installation des dispositifs n'est pas applicable aux parcs de stationnement pour lesquels il est démontré que leur installation est impossible en raison de coûts compromettant la viabilité économique du gestionnaire du parc de stationnement.
Cela s'applique si le coût total hors taxe des travaux nécessaires pour satisfaire à cette obligation compromet la viabilité économique du gestionnaire du parc de stationnement ou sa capacité de financement initial.
Contraintes techniques
Contraintes techniques ou ensoleillement insuffisant atteignant la rentabilité de l'installation
L'obligation d'installation des dispositifs n'est pas applicable aux parcs de stationnement pour lesquels il est démontré que leur installation est impossible en raison de contraintes techniques ou d'un ensoleillement insuffisant engendrant des coûts d'investissement portant significativement atteinte à la rentabilité de cette installation.
La rentabilité est affectée significativement lorsque le coût actualisé de l'énergie produite sur une durée de 20 ans est supérieur à la valeur du tarif d'achat ou du tarif de référence utilisé pour le calcul des revenus de la vente de l'électricité produite par l'installation, multiplié par 1,2.
Le coût actualisé de l'énergie est défini comme la somme actualisée des coûts d'investissement et des coûts d'exploitation et de maintenance du système, divisée par la somme actualisée des quantités annuelles d'énergie produite par le système.
Le calcul du coût actualisé de l'énergie tient compte d'un taux d'actualisation fixé à 3 %.
À savoir
L'estimation des coûts actualisés de l'énergie et des revenus actualisés doivent faire l'objet d'études technico-économiques réalisées par des entreprises spécialisées.
Contraintes techniques liées à la nature du sol
L'obligation d'installation des dispositifs n'est pas applicable aux parcs de stationnement pour lesquels il est démontré que leur installation est impossible en raison de contraintes techniques liées à la nature du sol, telles que sa composition géologique ou son inclinaison.
Contraintes techniques liées à l'usage du parc
L'obligation d'installation des dispositifs n'est pas applicable aux parcs de stationnement pour lesquels il est démontré que leur installation est impossible en raison de contraintes techniques liées à l'usage du parc de stationnement, le rendant incompatible avec une telle installation.
Impossibilité technique de ne pas aggraver un risque
L'obligation d'installation des dispositifs n'est pas applicable aux parcs de stationnement pour lesquels il est démontré que leur installation est impossible en raison de l'impossibilité technique de ne pas aggraver, en conséquence d'une telle installation, un risque naturel, technologique, relatif à la sécurité civile ou relatif à la sécurité nationale.
Cela s'applique aux parcs dans l'une des situations suivantes :
Où stationnent des véhicules transportant des marchandises dangereuses
Constituant une installation classée pour la protection de l'environnement (ICPE)
Où stationnent des véhicules motorisés dont le poids total en charge (PTAC) est supérieur à 3,5 tonnes et où les contraintes techniques et de sécurité aggraveraient un risque technologique en cas d'installation de ces dispositifs.
Parcs situés dans des zones protégées
L'obligation n'est pas applicable aux parcs de stationnement :
Parcs ombragés par des arbres ou produisant déjà de l'énergie renouvelable
Parcs déjà ombragés par des arbres
L'obligation d'installation des dispositifs n'est pas applicable aux parcs de stationnement ombragés par des arbres sur au moins la moitié de sa superficie.
Pour que l'exception s'applique, les arbres doivent :
Être à canopée large
Concourir ou être susceptibles de concourir à l'ombrage du parc
Être répartis sur l'ensemble du parc, à raison d'1 arbre pour 3 emplacements de stationnement.
Parcs produisant déjà de l'énergie renouvelable
Cette obligation ne s'applique pas aux parcs de stationnement extérieurs dont le gestionnaire met en place, sur ces mêmes parcs, des procédés de production d'énergies renouvelables ne requérant pas l'installation d'ombrières.
Exemple
Éoliennes, géothermie, etc.
À savoir
L'exception s'applique sous réserve que ces procédés permettent une production équivalente d'énergies renouvelables à celle qui résulterait de l'équipement de 50 % de la superficie du parc en panneaux photovoltaïques.
Parcs dont la suppression ou la transformation est prévue
L'obligation d'installation des dispositifs n'est pas applicable aux parcs de stationnement ne s'applique pas aux parcs de stationnement dont la suppression ou la transformation totale ou partielle est prévue et pour laquelle une première autorisation est délivrée avant le 1er juillet 2023.
Si la transformation ou suppression n'est pas prévue dans le cadre d'une action ou d'une opération d'aménagement, l'exception ne s'applique plus en l'absence d'engagement des travaux pendant la durée de validité de cette autorisation. Le gestionnaire du parc doit alors satisfaire aux obligations prévues dans un délai de 2 ans.
À noter
Lorsque le parc de stationnement est supprimé ou transformé en partie, les obligations s'appliquent sur la partie restante dudit parc.
Justification de l'exception
Le gestionnaire du parc de stationnement doit justifier par une attestation que les conditions prévues pour bénéficier d'une exception sont réunies.
Cette attestation comprend, en plus des éléments qu'il estime nécessaire de produire, un résumé non technique.
Dans le cas d'une demande d'exception de l'installation d'ombrières comportant des panneaux photovoltaïques, l'attestation justifiant de l'exception doit également inclure une étude technico-économique réalisée par une entreprise disposant :
Soit d'une qualification ou certification professionnelle conforme aux exigences du dispositif de soutien auquel l'installation est éligible
Soit d'un signe de qualité délivré par un organisme ayant signé la charte « RGE Études » avec l'ADEME et correspondant à l'activité photovoltaïque.
L'attestation de qualification, de certification professionnelle ou de qualité dont dispose l'entreprise ayant réalisé l'étude technico-économique doit être fournie dans le cadre d'une demande d'autorisation d'urbanisme ou, en l'absence d'autorisation d'urbanisme, lors d'un éventuel contrôle.
À noter
Ni cette étude, ni ce résumé non technique ne sont exigés lorsque le parc satisfait à l'un des critères d'exonération suivants :Risques technologiquesParcs constituant une ICPEParcs où stationnent des véhicules transportant des marchandises dangereuses.Impossibilité de ne pas aggraver un risque relatif à la sécurité nationale.